Que vous faisiez des affaires ou que vous pensiez bientôt vous y mettre, l’innovation est un sujet dont vous entendrez parler à toutes les sauces. C’est bien beau de vouloir innover, mais par où commencer? Est-ce qu’il faut avoir de l’argent? Faire une recherche de marché? Parler aux clients? Embaucher une firme d’innovation?
Bref… par où commencer?
Avant de faire quoi que ce soit, vous devez revenir à la base. Toute innovation part d’une idée ou d’un besoin reformulé en idée. L’idée d’un concept, d’une nouvelle offre, d’un procédé, d’un défi à lancer sur le web ou d’une série de promotions à mettre en place. Avant de dépenser de l’argent ou de mobiliser des ressources, trouvez votre idée.
Et là, vous allez me poser la question : mais comment fait-on? Ah! C’est là que cet article intervient.
Dans les paragraphes qui suivent, je partagerai avec vous mes outils préférés pour générer un maximum d’idées innovatrices. Que ce soit pour une nouvelle entreprise, une nouvelle offre, pour trouver de nouvelles stratégies ou même pour une résolution de problème, ces sept méthodes sauront vous surprendre.
Bienvenue dans la famille des « STORMS ». C’est parti!
Le Brainstorming (remue-méninges) : Cette technique est un moyen créatif de générer une tonne d’idées sur une période déterminée grâce à l’intervention d’un animateur ou d’un facilitateur. On peut le faire seul ou en groupe, vocalement, en audio ou même en vidéo.
Exemple : faire du brainstorming sur comment avoir plus de fans sur votre page Facebook. Grâce à leur connaissance, expérience personnelle et recherches, les participants peuvent suggérer des idées pertinentes à implémenter à tour de rôle. C’est un exercice que l’équipe de Nike fait régulièrement. En 2021, l’entreprise avait plus de 35 234 213 abonnées.
2) Le Brainwriting : Moyen créatif de générer un maximum de nouvelles idées par écrit et via des dessins ou des tableaux plutôt que vocalement. Les idées générées sont ensuite transmises au voisin qui lui fait la même chose à son voisin et ainsi de suite. Chacun peut donc rebondir sur les idées de son collègue et les emmener encore plus loin. Chaque participant reçoit des critiques sur ses idées, enrichissant ainsi la conversation. L’écriture joue ici un rôle capital. Elle permet de faire des liens et de rendre tangibles les idées d’une personne afin qu’un autre intervenant puisse en apprécier la valeur.
Exemple : faire du brainwriting sur le slogan de votre nouvelle entreprise. Les participants pourraient mettre devant eux la vision, mission ainsi que les valeurs de l’entreprise pour pouvoir orienter leur rédaction. Cette méthode est utilisée pour générer des phrases clés et des slogans pour des campagnes publicitaires pour de grandes entreprises comme Nestlé, Walmart et par des agences de voyages.
3) Le Brainwalk : Consiste à faire un brainstorm en mouvement dans un espace inspirant. Il se fait dans des laboratoires, ateliers ou de grands espaces. La force de cette méthode de génération d’idées réside dans le fait que le mouvement active notre créativité et nos émotions, ce qui est plus difficile quand on reste assis pendant plusieurs heures. Les participants se déplacent dans l’espace pour visiter, explorer et toucher afin d’être inspirés.
Exemple : un brainwalk peut être fait dans une école sur un sujet tel que comment créer l’école du futur. Les participants peuvent marcher dans l’école, les classes, les toilettes, les terrains de sport, les bibliothèques et interagir avec les étudiants ou les enseignants afin de générer de nouvelles idées plutôt que de rester dans un bureau et générer des idées sans voir une école.
4) Le Bodystorm : Consiste à faire des mises en situation dans lesquelles les participants se mettent dans la peau du client pour ainsi être en mesure de générer de nouvelles idées. Le but est de marcher dans les souliers de vos clients, de se sentir comme ils se sentent, de comprendre leurs problèmes et leurs frustrations afin de mieux les résoudre.
Exemple : faire une bodystorm sur comment améliorer l’expérience d’un patient malade dans une clinique de santé privée. Les participants interrogent des clients malades ainsi que leurs proches pour mieux comprendre leur expérience quand ils viennent à la clinique. Ils peuvent aussi questionner les employés pour mieux comprendre leur réalité et ensuite être capables de générer des idées novatrices. Cette technique est utilisée par la STM pour mieux comprendre les utilisateurs de leur système de transport.
5) Le Gamestorming : Consiste à faire du brainstorming autour d’un jeu. Le jeu sert de mendiant permettant d’approcher le sujet à résoudre autrement. Il existe plusieurs jeux connus qui permettent de trouver des solutions tels que « l’improvisation », « les jeux de mots », « les six chapeaux », « le feu de camp », « l’anti-problème » ou encore le « fishbowl ». L’approche ludoéducative et multisensorielle est particulièrement efficace dans cette méthode. L’humain aime jouer alors pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable?
Exemple : faire une Gamestorm sur comment améliorer l’expérience des clients dans un cinéma. On pourrait faire un jeu-questionnaire sur des extraits de films, des devinettes cinématographiques; faire goûter différentes saveurs de maïs soufflé et faire deviner laquelle contient tel ou tel ingrédient pour connaître les préférences des utilisateurs; jouer à personnifier notre personnage de film préféré sur un podium avec costumes et accessoires, etc. J’espère que Cineplex Divertissement LP le fera un jour!
6) Le Sketchstorm : Consiste à générer de nouvelles idées grâce à des dessins et des croquis uniquement. Pour certaines personnes, surtout les plus artistiques, dessiner est un excellent moyen de réfléchir et de laisser libre cours à sa créativité. Dans cette méthode, on n’a pas besoin d’être un bon graphiste ou dessinateur. On a juste besoin d’avoir assez d’ouverture d’esprit pour le faire.
Exemple : faire un sketchstorm sur les designs à mettre sur des biscuits de Noël pour votre café. Les participants peuvent dessiner les cercles représentant des biscuits, et décorer chaque biscuit avec des éléments thématiques de Noël (étoiles, boules de Noël, guirlandes, lutins, père Noël, flocons de neige, etc.).
7) Le Worststorming : Consiste à générer les pires idées possibles afin d’en extraire des concepts perturbateurs. C’est une sorte de brainstorming inversé. Il permet de laisser libre cours à sa créativité d’une façon inhabituelle. Croyez-moi, c’est bien plus difficile que ça en a l’air. Cette méthode se base sur la prémisse que parfois dans les pires idées se cachent les idées les plus innovatrices.
Exemple : faire du worststorming sur les pires façons de servir vos clients. Chaque participant propose des idées qui vont certainement décourager et repousser les clients. Croyez-le ou non, mais il y a des restaurants aux États-Unis qui ont des serveurs qui font exprès de vous insulter et d’être méchants avec vous pendant toute votre expérience dans leur restaurant. Ce qui devrait normalement repousser et révolter les clients devient une façon de les attirer, les divertir et leur donner une expérience unique.
CONCLUSION
Comme vous venez de le voir, il y a plusieurs façons de générer de nouvelles idées. Laquelle utiliserez-vous? Laquelle résonne le mieux avec vous et votre équipe? Si vous avez besoin d’aide pour organiser un « STORM » de feu dans votre entreprise ou organisme, n’hésitez pas à me contacter.
AUTRES RESSOURCES
Pour en savoir plus sur l’innovation de produits et services, visitez mon vlogue au www.AimePremier.com/vlogue. Rejoignez mon groupe d’innovation sur Facebook en visitant facebook.com/groups/101faconsdinnover. Cet article a été écrit dans le cadre du « Défi j’écris » qui consiste à vous encourager à écrire un article par mois jusqu’en décembre 2021, et ce, dans le but de vous positionner comme un expert sur le marché. Le défi est exclusivement réservé aux membres du groupe Facebook.
Comments